Aller au contenu

La pose de pieds en escalade et les préhensions de mains

Et oui, comme vous le savez sûrement, il existe une multitude de préhensions de mains ainsi que de techniques de pose de pieds. Mais les connaissez-vous toutes ? Ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous ! Nous vous invitons donc à prendre quelques minutes pour lire cet article spécial bloc.

1- LES DIFFÉRENTES PRÉHENSIONS DE MAINS

Il existe donc plusieurs principes à respecter suivant les prises auxquelles on a à faire : bacs, plats, réglettes, bi ou monodoigt… Voici quelques conseils rien que pour vous !

– Le bac :

Le bac est l’une des prises les plus appréciées, et nous savons pourquoi ! Grosse prise facile à tenir, elle prend toute la main et représente parfois l’occasion de marquer un repos.

– Arquée et semi-arquée :

Pratiquées le plus souvent sur des réglettes, ces techniques de préhension sont très utilisées et très efficaces. Toutefois, elles peuvent être rapidement traumatisantes et dangereuses pour les tendons, et donc les poulies (surtout pour l’arquée). Faire une arquée (à gauche) est le fait de plier ses dernières phalanges et garder la main fermée, généralement sur de petites prises crochetantes, en posant le pouce sur l’index, histoire de bien verrouiller le tout. Et si vous vouliez une solution moins douloureuse mais tout aussi efficace, la voici : la semi-arquée (à droite) ! Elle se rapproche plus du tendu, mais les doigts restent pliés à 90°, en permettant de garder une grande puissance. Elle peut également s’adaptée sur un bon nombre de styles de prises.

– Le tendu :

En voici une préhension qui respecte la forme de la main ! Utilisé sur des plats ou des prises arrondies, l’adhérence des doigts et de la main permet de bien tenir, à condition que l’on force bien comme il faut évidemment ! Préhension à travailler sur les plats d’une poutre par exemple.

– La pince :

En voici une préhension très physique, qui s’avère sévère (quelle poésie) avec vos avant-bras ! En effet, elle demande une certaine puissance et un bon placement du corps afin de la valoriser comme il se doit. Le pouce et les autres doigts forment une mâchoire qui « broie » la prise en question. Ce style de préhension est très répandue dans nos salles d’escalade actuelles.

– Bidoigt et monodoigt :

Et pour finir, voici les préhensions les plus traumatisantes pour vos doigts… Pas de quoi s’alarmer, elles ne sont pas très répandues dans le monde des SAE, mais tout de même ! Nous pouvons donc utiliser le bidoigt (à droite) sur une prise trop petite pour mettre tous les doigts, et bien souvent dans un « petit trou ». Les doigts restent les plus tendus possible afin de pas aggraver le supplice avec une arquée en prime ! Le monodoigt (à gauche) reprend exactement le même principe, mais dans des trous encore plus petits…

1- LA POSE DE PIEDS

Après les mains… les pieds ! Aussi importants que les membres supérieurs, la pose des pieds est très importante en escalade. Il est bien plus efficace de pousser en priorité sur les pieds que de tirer avec les bras.

– Sur réglette, petites prises ou trou :

Ici, c’est le bout de vos orteils qui va être sollicité, et comme il faut ! Il est donc très important de garder un bon équilibre pour valoriser un maximum une réglette par exemple. Privilégiez le carré interne, ou externe suivant votre position, plutôt que la pointe pour augmenter la surface de pression (la pointe sera obligatoirement utilisée dans les trous). Généralement, le talon sera légèrement plus haut que la pointe du pied afin d’augmenter l’efficacité et la puissance de votre placement.

– L’adhérence :

Particulièrement efficace dans les salles, grâce au « grain » du mur, l’adhérence est le fait de valoriser un plat (ou une parois sans prise) en utilisant le maximum de surface de semelle de votre chausson. Descendre le talon par rapport à la pointe et une bonne pression sont les 2 clés pour obtenir une bonne adhérence.

– Le talon et la contre-pointe :

Comme son nom l’indique, nous pouvons utiliser le talon (à gauche) pour se sortir de quelques situations périlleuses (sortie de toit, dévers, surplomb…). Il peut également être utilisé sur de plus ou moins grosses prises, pour s’équilibrer et se stabiliser pour aller chercher une prise par exemple. La contre-pointe (à droite) elle aussi permet de s’équilibrer dans une arête ou autres prises orientées dans le mauvais sens, mais également de garder le corps collé au mur dans un gros dévers à l’aide d’inversées par exemple.

– Le no-foot :

A l’inverse de la pose des pieds, il y a… le no-foot ! Pour ceux qui ne sont pas des amis proches de la langue anglaise, cela signifie « sans les pieds ». C’est donc dans des toits ou des dévers prononcés que certains n’utilisent que les bras pour évoluer dans un bloc. Cette technique ne prône pas l’économie d’énergie et n’est généralement qu’efficace sur des prises assez bonnes.